Le jour où le coaching a frappé à ma porte…

Le coaching, j’en avais une idée peu reluisante. Caricaturale même. Je voyais le coach comme un entraineur sportif très sûr de lui, qui fait avancer coûte que coûte, à une cadence infernale, visant toujours plus de performance, martelant ses conseils, imposant sa propre vision… Si bien que lorsque je rencontrais un énième coach, j’avais un pas de recul…

Jusqu’au jour où…

J’ai rencontré un coach, bien loin de tout ça, qui a changé ma vision du métier. J’étais en plein questionnement, un peu déboussolée, à un carrefour. Ne sachant plus très bien quelle direction prendre. Le cheval galopant était bel et bien à l’arrêt.

J’avais beau me poser des questions, les mêmes questions amenaient les mêmes réponses, ou plutôt pas de réponses mais d’autres questions… Cycle sans fin.

Alors j’ai pris la décision de me faire accompagner. Pour passer ce cap et reprendre ma route. Certainement une des meilleures décisions de ma vie d’entrepreneur !

J’ignorais totalement comment ça allait se passer. Je savais juste que c’était le moment. Une évidence. J’étais prête à ouvrir le champ. Et loin d’imaginer où ça me mènerait.

Faire le vide pour faire le plein

De séance en séance, l’écoute qu’il m’a apportée m’a tout simplement permis de m’entendre. Faire émerger mes motivations profondes, des rêves enfouis, lever des freins, prendre conscience de mes ressources et les faire remonter en leur laissant plus de place, de temps, de respiration.

J’ai fait le vide pour faire le plein. Le vide de ce qui ne remplit plus, le plein de ce qui me nourrit. Pas de recette miracle, pas de copier/coller, mon propre cheminement. Et ce chemin prend du temps. Un peu comme le randonneur qui pas après pas avance vers sa destination, celle qu’il construit en marchant. A son propre rythme. Avec ou sans équipier. Laissant place à l’imprévu, qui fait surgir des idées lumineuses.

Back to school

C’est ainsi que j’ai réalisé que ce travail de coaching qu’on faisait ensemble, je le réalisais aussi naturellement avec mes clients. Et j’ai décidé de professionnaliser cette démarche, en me formant au coaching. Formation au long cours sur 2 ans, plaisir tout court. Bonheur d’apprendre. Renouveau de rencontres. Cure de jouvence !

Car le coaching, je l’ai compris en le vivant, est un métier hautement exigeant. Une posture, une ouverture qui passe par un solide travail sur soi. Avant d’accompagner l’autre, il est essentiel d’avoir fait ce ménage en soi. Le mot coach est passé dans le langage courant, mais il est important de faire le tri entre ceux qui se sont formés à la discipline et ceux qui s’auto-proclament coach.

Et ce métier qui s’appuie sur un apprentissage permanent demande solidité et souplesse pour manier l’art subtil du questionnement. Pas celui qui permet au coach d’en savoir plus, de satisfaire sa curiosité, mais le questionnement utile qui permet au coaché d’avancer dans sa démarche, d’y voir plus clair. D’élargir son champ de pensée habituel, changer de perspective, se confronter, se poser des questions sous un angle totalement nouveau, parfois dérangeant, parfois provocateur mais au final très fondateur.

Avoir vécu le coaching de l’intérieur me permet de savoir à quel point certaines séances peuvent être impliquantes, remuantes. Et combien il est essentiel de laisser cheminer à son rythme la personne que j’accompagne, en instaurant un climat de confiance où chaque rencontre fortifie la suivante.

Béatrice Marcireau Pasquer

Depuis 2004, j’accompagne les entrepreneurs, les dirigeants dans leur développement ainsi que les personnes en réinvention professionnelle suite à une rupture de parcours. Un engagement fort qui s’enracine dans mon vécu personnel et la conviction que nos sorties de route et bifurcations sont autant d’opportunités de renaissance à soi et de nouveau départ.  Lire +